La belle histoire d'un grain de blé...


Limiter la concurrence des plantes adventices

« Coquelicot, comme tu es beau ! Joli bleuet, tu es discret ... »

… Elles sont jolies, les campagnes fleuries, mais dans les champs, la beauté coûte cher : vulpins, jouet du vent, folle-avoine, véronique, gaillet-gratteron… sont autant de plantes adventices qui concurrencent les céréales et compliquent les récoltes.

Les « mauvaises herbes » sont de deux types : d'une part des graminées (chiendent, vulpin, etc.), de la même famille botanique que les céréales, et, d'autre part, des « dicotylées », des plantes à feuilles étalées et souvent à fleurs vivement colorées comme la pensée, le coquelicot, la matricaire camomille ou le mouron des oiseaux.

Si les mauvaises herbes sont trop nombreuses, elles vont entrer en compétition avec les plantes cultivées pour s'approprier la lumière, l'eau et les éléments nutritifs présents dans le sol.

La concurrence entre la culture et les adventices (autre nom donné aux mauvaises herbes) peut s'avérer préjudiciable au rendement et à la qualité de la récolte. Il faut donc contrôler les populations de mauvaises herbes pour éviter une trop forte nuisibilité.

Le travail du sol (déchaumage, labour, extirpage) et la rotation des cultures y contribuent largement, mais les semences de mauvaises herbes sont souvent très abondantes dans les sols. Outre leur nuisibilité directe dans la culture où elles croissent, les adventices, si elles se développent jusqu'à produire des graines ou d'autres organes de reproduction végétative comme les rhyzomes, accroissent le stock de semences du sol, compliquant les problèmes à venir.

L'art du cultivateur consiste donc à empêcher les mauvaises herbes de se développer dans la culture. Pour cela, il dispose d'herbicides sélectifs. Ces produits détruisent les plantes indésirables ou les empêchent de germer, sans nuire aux céréales. En fonction de la flore présente dans chaque champ à désherber, le cultivateur avisé choisit les herbicides et ajuste leurs doses.

Les herbicides coûtent chers. Les agriculteurs veillent à les utiliser avec parcimonie. Les essais de plein champ visent à étudier les produits, les doses et leurs combinaisons permettant de donner un résultat satisfaisant au moindre coût et en veillant également au moindre impact sur le milieu.

 

F. Henriet ; CRA-W Département Phytopharmacie
B. Bodson ; FUSAGx Unité de Phytotechnie des régions tempérées

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