Le piège photographique est au centre de cette boite à outils et une bonne connaissance des différents modèles disponibles et des paramètres à considérer lors de l’achat est essentielle.

Comment fonctionne un piège photographique ?

L’originalité du piège photographique réside dans son déclenchement automatisé suite au passage d’un animal dans son champ de détection. Pour ce faire, la plupart des modèles utilisent des capteurs avec des longueurs d’onde perçues dans le proche infrarouge (PIR). Dans ce cas précis, c’est la différence de température entre l’animal et le milieu environnant qui déclenchera le dispositif, et donc la photographie. Afin de réduire les perturbations pour la faune, les nouveaux appareils disponibles sur le marché ont un déclenchement relativement silencieux. Il est également conseillé d’utiliser des modèles dont le flash n’émet pas de lumière visible (no glow flash en anglais).

Au sein du boitier plastique contenant l’appareil photographique se trouvent généralement: une console de commande permettant de régler les paramètres de l’appareil, un emplacement dédié à la carte mémoire SD enregistrant les photos/vidéos ainsi que l’emplacement des batteries.

Quel modèle choisir ?

Un piège photographique a de nombreuses caractéristiques techniques qui varient d’une marque, voire d’un modèle à l’autre. Identifier le modèle qui répond au mieux à ses besoins n’est donc pas toujours aisé !

Le site Trailcampro.com propose un guide de sélection ainsi qu’un système de cotation pour chaque modèle. Les publications suivantes donnent une description complète des aspects techniques : Trolliet et al. (2014) et Apps et McNutt (2018). Dans le doute, privilégier un type de flash à faible éclat « low-glow » ou sans éclat «no-glow », ainsi qu’une vitesse de déclenchement (« tigger speed ») et de récupération (« recovery speed ») rapide, si possible inférieure à la seconde. La résolution actuelle des nouveaux capteurs (> 20 MP) permet de faciliter l’identification des espèces et ne devrait pas être un critère en soit pour le choix du modèle. Des retours d’expérience des chercheurs du domaine ou des fournisseurs peuvent également être une option à considérer pour obtenir des informations telles que la résistance et la longévité des appareils à des conditions climatiques extrêmes.

Avantages et limites

  • Réduction du temps de collecte des données pour le suivi des populations animales par rapport à d’autres méthodes d’inventaire
  • Réduction du biais et des perturbations liés à l’observateur en comparaison des inventaires par transect ou par recce
  • Erreurs d’identification réduites
  • Observations documentées des espèces rares et cryptiques
  • Possibilité d’étudier les espèces nocturnes et diurnes avec un dispositif unique
  • Constitution d’une banque d’images valorisables pour d’autres activités (étude comportementale, dispersion/prédation, etc.)
  • Seules les espèces terrestres et semi-arboricoles sont documentées
  • Risque de vol du matériel
  • Dégâts possibles induits par certaines espèces animales
  • Investissement à l’achat élevé
  • Consommation élevée en piles
  • Encodage et analyse des données fastidieux et nécessitant un logiciel adapté
  • Quantité importante de données à stocker