Une fois le modèle de pièges photographiques choisi (voir section Matériel), il convient de prévoir quelques semaines voire mois entre la commande et la mission d’inventaire. Les procédures d’expédition et de transport du matériel sur le terrain peuvent être longues et varient entre chaque pays.
En plus des pièges photographiques, il convient aussi de commander des :
- Cartes SD. La capacité de ces dernières varie entre 16, 32 et 64 Go. Pour des inventaires de longue durée
(> 4 semaines), prévoyez au minimum des cartes de 32 Go. - Graisse d’étanchéité et de lubrification. Elle permet de parfaire l’étanchéité des appareils exposés à un fort taux d’humidité sans coller les joints. Prévoyez 125g pour l’installation de 40 pièges photographiques.
- Sangles de fixation. Elles sont généralement fournies à l’achat par le fabricant de pièges photographiques. Il convient cependant de prévoir quelques sangles supplémentaires assez longues pour les sites d’installation avec de très gros arbres.
- Boitiers de protection. En métal ou en plastique, ces boitiers protègent en partie des intempéries et des dégâts causés par les animaux et les hommes. L’utilisation de ce dispositif s’étudie au cas par cas et relève d’un compromis entre la protection du matériel, le coût et la logistique d’un inventaire.
- Câbles avec cadenas intégré. Ils permettent d’augmenter encore la protection du matériel en limitant leur vol.
Selon le modèle choisi, il convient aussi d’acheter de 4 à 12 piles. Les piles au lithium sont la référence pour des inventaires d’une durée supérieure à 2-3 mois. Cependant deux problèmes se posent : (i) l’impact environnemental lié à leur production et à leur recyclage, (ii) les restrictions pour le transport aérien. Privilégiez donc des piles alcalines à longue durée de vie pour des inventaires inférieures à 2 mois. Les piles rechargeables restent une alternative mais elles nécessitent la présence de points de chargement sur le terrain. De nombreux utilisateurs mentionnent également une diminution de l’autonomie des piles à la suite de multiples recharges, ce qui limite leur potentiel pour des inventaires sur de longues périodes.
Vous devrez également prévoir pour chaque inventaire du matériel complémentaire aux pièges photographiques. À titre informatif, voici le matériel minimum nécessaire en amont et pendant la phase d’installation des caméras sur le terrain. Cette liste ne se prétend pas exhaustive.
Régler son matériel
Avant de débuter l’installation sur le terrain, le matériel doit être vérifié et configuré. Plusieurs configurations s’offrent aux utilisateurs, la principale concernant le type de données à collecter : photos, vidéos ou les deux. Les vidéos permettent généralement d’identifier plus facilement les espèces, certaines particularités anatomiques distinctives étant plus visibles dans un clip vidéo continu que sur une photo instantanée. Le mode vidéo permet également d’analyser le comportement des espèces animales (consommation et/ou prédation de fruits/plantes, etc.). La durée des vidéos peut différer selon les objectifs. Elle est généralement comprise entre 5 et 10 secondes dans le cadre d’inventaire multi-espèces, mais peut être plus élevée selon les protocoles. Les vidéos dédiées à l’étude de comportement spécifique sont généralement de plus longue durée (30 s.). Malgré ces avantages, la résolution toujours plus détaillée des nouveaux modèles entraine des volumes de données très élevés ce qui peut expliquer que certains utilisateurs s’orientent vers la prise de photos.
D’autres configurations sont également possibles selon les modèles. L’arbre de décision ci-dessous décrit les principaux réglages à paramétrer et les étapes à suivre lors de la préparation des appareils (téléchargeable ici)
Une fiche dédiée à la description du site d’installation du piège photographique ainsi qu’une fiche formalisant le début/la fin de l’inventaire sont disponibles en version modifiable.
Combien coûte un inventaire ?
Le dimensionnement budgétaire proposé ici correspond à l’exemple illustré (voir section Planification de l’inventaire) , c’est-à-dire un inventaire faunique réparti sur deux zones avec 40 pièges photographiques au total. Mettre en place ce dispositif nécessitera donc deux missions distinctes d’une semaine chacune pour placer une vingtaine de caméras dans les deux zones d’inventaire. La mission de récupération nécessitera une logistique similaire.
Les coûts ont été évalués en considérant un matériel de base déjà acquis (GPS, Matériel de campement, ordinateur de travail) et ne chiffre pas le coût du personnel ni les coûts d’encadrement.