Contexte:
La dépendance à l’égard des produits phytopharmaceutiques a entraîné de graves problèmes de santé humaine, de pollution de l’environnement, de résistance et de résurgence des ravageurs. Les nouvelles réglementations et l’évolution des demandes des consommateurs améliorent progressivement les perspectives d’une agriculture plus durable. Une attention particulière a été récemment consacrée au silicium (Si) et notamment son rôle potentiel sur les mécanismes de défense des plantes. Si ce rôle reste à démontrer, il semble cependant que la production et l’activité biochimique des phytohormones participant au système de défense naturelle des plantes (telles l’acide jasmonique) pourraient être impactées par la teneur en Si dans le sol.
Objectifs:
Dans ce projet de recherche, nous soulevons l’hypothèse que le Si impacte les défenses naturelles des plantes, en amorçant les émissions de composés organiques volatils spécifiques à l’infestation de la plante et associées à l’acide jasmonique. Nous émettons l’hypothèse complémentaire que ces composés, promus par la concentration en Si, améliorent la protection des plantes contre les insectes phytophages en attirant à elles les ennemis naturels de ceux-ci. Il existerait une relation entre concentration en Si dans le sol, et niveau d’expression des défenses naturelles contre les insectes phytophages. Enfin, nous allons tester l’hypothèse inverse, selon laquelle une plante soumise à l’infestation d’insectes phytophages augmente ses prélèvements de Si, promouvant ses propres défenses naturelles.
Type d’activités:
Afin d’évaluer l’importance de l’interaction entre la teneur en silicium (Si) dans le sol et la capacité des plantes à se défendre contre les stress biotiques, nous avons sélectionné le modèle biologique plante−insecte phytophage−ennemi naturel composé du froment (Triticum aestivum L.), d’un puceron (Rhopalosiphum padi L.) et d’un syrphe prédateur (Episyrphus balteatus De Geer). Le froment sera mis en culture sous serre sur des sols aux caractéristiques minéralogiques contrastées, et donc avec des concentrations de Si biodisponibles variables.
Contacts: François VERHEGGEN (email ; 081/62.26.62)