Dans les écosystèmes naturels, les plantes et les insectes sont quelques-uns des organismes vivants qui interagissent en permanence d’une manière complexe. Ces deux groupes d’organismes sont étroitement associés à travers des relations mutualistes ou antagonistes. Ainsi, les plantes fournissent un abri, un site de ponte et de la nourriture aux insectes, ces derniers participent à la pollinisation ou à la défense des plantes. D’autres insectes se nourrissent directement des organes sensibles des plantes, réduisant leur capacité à se reproduire et leurs chances de survie.
Ces interactions plante-insecte forment des systèmes dynamiques. Afin de réduire l’impact des attaques d’insectes phytophages, les plantes ont développé de nombreux mécanismes de défense, incluant par exemple des barrières physiques (e.g. trichomes) et des défenses chimiques (synthèse de toxines, de substances volatiles et autres métabolites secondaires). En parallèle, les insectes ont développé diverses stratégies pour surmonter les défenses des plantes comme la détoxication ou la séquestration des composés toxiques, ainsi que des mécanismes d’évitement. Ces interactions constituent un bel exemple de coévolution.
Les interactions plantes-insectes font l’objet de plusieurs projets de recherche menés au laboratoire d’Entomologie fonctionnelle et évolutive. Les projets de recherche développés se basent sur une diversité d’approches multidisciplinaires telles que la systématique, l’écologie, la physiologie et allant jusqu’au développement d’outils moléculaires de protéomique et de génomique fonctionnels appliqués aux insectes modèles étudiés.
Sur base des résultats d’approches plus fondamentales, les objectifs de nos recherches sont de développer des finalités appliquées telles que la proposition de nouveaux moyens de luttes contre les insectes nuisibles en protection des cultures (utilisation de substances d’origine biologique ou ciblant spécifiquement un ravageur donné, limitant ainsi les effets sur l’environnement, les auxiliaires, la santé humaine) ou d’application à la valorisation de matières (biocarburant) dans un concept de développement durable.
Trois sous-thématiques se dégagent:
- L’impact du ravageur sur la plante
- Les ennemis naturels des ravageurs
- Les méthodes de lutte respectueuses de l’environnement
Etudiants: si cette thématique vous intéresse, n’hésitez pas à prendre connaissance des propositions de stages et mémoires de fin d’études
Quelques-uns des modèles étudiés:
les pucerons des céréales
les taupins, ravageurs de la rhizosphère