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Les forêts tropicales font partie des biomes terrestres les plus productifs d’un point de vue des services écosystémiques rendus. Pourtant, elles sont aujourd’hui menacées. En 25 ans (1990-2015), on estime que la surface couverte par les forêts tropicales est passée de 1996 M ha à 1770 M ha, entrainant, entre autres, une diminution de ses capacités à capturer et stocker le carbone, à conserver la biodiversité ou encore à protéger les sols de l’érosion.
Outre la déforestation, qui consiste en un changement d’occupation du sol, la dégradation des forêts, définie comme une diminution des biens et services rendus par la forêt, est tout aussi importante. En effet, elle concerne 60% des forêts tropicales et est, par exemple, responsable de l’émission de 2.1 Gt de CO2 par an, ce qui surpasse la quantité de CO2 émise par le parc automobile des autoroutes aux États-Unis.
Malgré son importance, la dégradation des forêts tropicales est difficilement mesurable et identifiable. Sa définition elle-même est sujette à discussion puisqu’elle peut être interprétée différemment en fonction des parties prenantes. Une forêt peut, par exemple, être vide de tout animal mais être en bon état d’un point de vue structurel, devons-nous alors la considérer comme dégradée ? Ainsi, une multitude de choix devront être faits, notamment au niveau de la définition de forêt dégradée et des indicateurs de dégradation à utiliser.
Durant cette recherche doctorale, la dégradation des forêts sera identifiée à l’aide d’images aériennes qui seront mises en relation avec des données prises sur le terrain. Les zones d’étude seront situées dans les forêts tropicales d’Afrique Centrale.

Personne de contact : Chloé Dupuis (Assistante en dendrométrie et en géomatique/télédétection – PhD Student)