Etude de l’impact de la gestion des résidus de culture sur la culture suivante.
Thèse de doctorat menée par Marie-Pierre Hiel dans le cadre de la plateforme de recherche AgricultureIsLife
Promoteur: Professeur Bernard Bodson
Description:
Les résidus de culture et/ou les couverts hivernaux représentent une biomasse qui peut être restituée au sol et donc maintenir la fertilité du sol. Deux champs d’essais mitoyens, SOLRESIDUS et SOLCOUVERT ont été mis en place sur le site de la faculté de Gembloux Agro-Bio Tech. Le but de cette thèse de doctorat est de mesurer l’évolution, au fil des saisons, du développement de la culture, de la dynamique des populations d’adventices et de l’intensité des maladies fongiques sur les plantes résultant de différentes méthodes de travail du sol pour gérer les résidus issus de la culture précédente et/ou de couvert hivernaux et préparer l’implantation de la culture suivante.
Dans l’essai SOLRESIDUS, la quantité de résidus enfouis dépend de l’exportation ou non des pailles, ces résidus sont alors soit enfouis sur 10 cm par un travail superficiel ou alors enfuis sur 25 cm par un labour. Les mauvaises herbes et les champignons pathogènes présents sur les résidus suivent le même chemin. Les pressions de mauvaises herbes et les maladies fongiques sur les rendements potentiels peuvent donc être exercées de manière différente sur les cultures suivantes.
Strip till sur l’essai longue durée Solcouvert (GxABT – ULg)
Dans l’expérience de SOLCOUVERT, l’implantation d’une culture de couverture au cours de la période entre la récolte du blé et de la culture de printemps permet la production d’une importante quantité de matière organique et fournit une concurrence sur les mauvaises herbes. Quatre modalités de gestion du couvert sont appliquées. La pratique de référence est un labour d’automne pour détruire le couvert, suivi d’une préparation superficielle du lit de semence juste avant plantation. Cela permet d’enfouir la biomasse du couvert encore fraîche ainsi que les adventices qui ne sont généralement pas trop développées. La seconde modalité diffère dans la date du labour. Il est effectué juste avant la préparation de la surface du lit de semence. Dans cet itinéraire, la culture de couverture et les mauvaises herbes ont continué de croître. La troisième modalité comprend un décompactage sur 25 cm de profondeur effectué avant la mise en place du couvert et seulement un travail superficiel pour la préparation des semis. La matière organique produite par le couvert ainsi que les adventices sont mélangées sur 10 cm. La dernière modalité est le strip-till. Seule la ligne de semis est travaillée sur une largeur de 10 cm et une profondeur de 15cm. Les résidus issus du couvert et des adventices sont laissés en surface dans l’interligne. Dans les deux dernières modalités, si le couvert n’a pas été détruit par le gel, une destruction chimique est appliquée.
Sur chaque essai, le suivi de la culture est réalisé pendant les quatre années de thèse. Ce suivi comprend des comptages de germination, un suivi des différentes stades de développement, une évaluation régulière de la biomasse produite ainsi que sa répartition entre les différents organes de la plante, l’évaluation de la teneur en azote du sol et l’absorption d’azote par la culture, le rendement et la qualité des produits récoltés, l’observation de parasites ou de maladies fongiques et incidence. Un suivi des adventices présent dans la culture est aussi réalisé.
Ce projet est réalisé en étroite collaboration avec d’autres doctorants qui travaillent dans ces deux essais et suivent l’évolution de la croissance des racines, la décomposition des résidus de récolte, la dynamique de l’eau et de phosphore dans le sol, la structure et la respiration du sol, la microbiologie des sols. Le but de ces collaborations est de développer une évaluation pluridisciplinaire des modalités étudiées et de mettre en évidence les interactions entre les différentes mesures menées par les différentes équipes afin de mieux comprendre le système eau-sol-plante.
Publications:
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