Accueil
GRENeRA
Bibliothèque
Partenaires
PGDA
Espace agriculteurs SSA
Liens utiles
Accès
Administrateurs

PGDA

Contexte européen

Entre 1950 et 1990, le rendement des céréales a plus ou moins triplé. Durant la même période, l'utilisation d'engrais a été multipliée par dix.

Face à ce constat, l’Europe a adopté en 1991 une directive à l’attention du secteur agricole (Directive 91/676/CEE « nitrate ») en vue de réduire ou prévenir la contamination des eaux causée par le nitrate d’origine agricole.

Pour atteindre ces objectifs, la directive énonce une série d'obligations, adaptables par chaque Etat membre en fonction de son contexte régional.

Ces mesures comprennent :

  • la désignation de zones vulnérables,
  • l’établissement d'un programme d'actions (code de bonnes pratiques agricoles) révisable tous les 4 ans,
  • le suivi, par exploitation, du respect de l’équilibre entre azote d’origine organique produit et superficie agricole susceptible de valoriser cet azote, et
  • un rapportage sur l'état de la qualité de l'eau, la mise en oeuvre et la performance du programme d'actions.

Contexte wallon

Le 10 octobre 2002, le Gouvernement wallon transpose complètement la Directive Nitrate sous la forme d’un "Arrêté relatif à la gestion durable de l’azote en agriculture", plus communément appelé Programme de Gestion Durable de l’Azote en agriculture (PGDA).

Ce dernier a été révisé le 15 février 2007 et le 31 mars 2011 par arrêté du Gouvernement wallon modifiant le Livre II du Code de l’Environnement constituant le Code de l’Eau en ce qui concerne la gestion durable de l’azote en agriculture.

Comme son nom l’indique, l’objectif du PGDA est d’atteindre une gestion de l'azote au sens durable du terme.

"Le développement durable répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins".

La notion de développement durable se base sur 3 concepts fondamentaux : maintenir l’intégrité de l’environnement, améliorer l’équité sociale et améliorer l’efficacité économique.

PGDA

Le Programme de Gestion Durable de l'Azote comprend 3 axes :

  • Désignation de zones vulnérables (voir carte)
  • Le PGDA révisé a vu une extension des zones vulnérables. Il s'agissait essentiellement, sur injonction de l’Europe, de prendre en compte le problème d’eutrophisation de la Mer du Nord.

    Le nord du sillon Sambre-et-Meuse a entièrement été désigné en zone vulnérable.

  • Conditions applicables à la gestion de l’azote en agriculture sur tout le territoire de la Région wallonne :
    • respect du taux de liaison au sol ;
    • stockage des effluents ;
    • épandage d’azote ;
    • quantité maximale d’azote épandable ;
    • contrat d’épandage ;
    • conditions complémentaires propres aux zones vulnérables ;
    • quantités d’azote produites par animal, teneurs en azote des effluents d’élevage et autres fertilisants.
  • Encadrement et coordination assurés par PROTECT'eau

Pour plus d'informations, vous pouvez télécharger le PGDA

SSA

Le Survey Surfaces Agricoles (SSA) est réalisé dans 42 exploitations agricoles situées en Wallonie, choisies sur base de critères spécifiques.

Dans celles-ci, GRENeRA et l'UCLouvain encadrent les agriculteurs en vue d'une bonne gestion de l'azote (fertilisation raisonnée, caractérisation des effluents, interculture).

SSA : critères de sélection

Les exploitations agricoles de référence ont été choisies sur base :

  • de leur possibilité de collaboration active à long terme ;
  • de la taille de l’exploitation (afin de disposer d’un large choix de parcelles à suivre) ;
  • de la présence d’élevage (afin de pouvoir intégrer l’usage de l’engrais organique dans les observations et réflexions) ;
  • des types de sols (afin d’être représentatif des sols rencontrés dans la région agricole concernée) ;
  • de l’assolement (afin de rencontrer les cultures et rotations souhaitées).

Les 2 derniers critères sont développés plus en détail ci-après.

Critère « types de sols »

La Wallonie a été divisée en zones pédologiques. Neuf zones à séries de sol caractéristiques ont ainsi été délimitées.

Le choix des parcelles au sein des exploitations agricoles de référence a été orienté de manière à tenir compte de cette spécificité « sol » propre à chaque zone pédologique.

Critère « assolement »

Pour chaque région agricole, la part de la SAU (Surface Agricole Utile.) couverte par chaque culture a été déterminée. L’objectif est de pouvoir mesurer un reliquat azoté pour chaque culture représentative, c'est-à-dire occupant plus de 5% de la SAU de la région agricole concernée.

Dans les faits, il apparaît que près de 95% des associations ‘culture/région agricole’ recherchées puissent être rencontrées dans le réseau d’exploitations agricoles de référence (le SSA).

Le tableau suivant illustre l’importance relative de chaque culture au sein des différentes régions agricoles de Wallonie en 2002, lors de l’élaboration du réseau. Dans ce tableau, la trame grisée correspond aux cultures dont la SAU représente plus de 5 % de la SAU de la région concernée; les chiffres en gras correspondent aux cultures présentes au sein du SSA et les chiffres rouges signifie l'absence de culture dans le SSA.

Échantillonnage

Chaque automne, des échantillons de sol sont prélevés (quad équipé d'une sonde hydraulique ci-contre) à deux reprises, pour doser le reliquat azoté, dans près de 300 parcelles réparties dans ces 42 exploitations dites de référence. Les résultats de ces mesures permettent d'établir les APL de référence.

APL

A partir des observations réalisées dans les parcelles du SSA, les références APL sont établies annuellement. La figure suivante illustre la référence APL pour classe A4 (maïs) en 2018.

La droite verte correspond à la médiane des observations réalisées dans le SSA. C’est la référence.

La droite orange (pourcentile 66) indique la dispersion des observations réalisées dans le SSA.

La droite rouge (seuil d’intervention) tient compte de l’incertitude de la mesure.

Pour évaluer la gestion de l'azote par un agriculteur sur la parcelle échantillonnée: si le résultat de l’analyse de sol est :

  • sous la médiane, c’est un bon résultat.
  • sous le pourcentile 66, c’est un résultat satisfaisant.
  • sous le seuil d’intervention, le résultat est limite mais l’agriculteur a « le bénéfice du doute ». Pour ce dernier, c’est un message d’alerte.
  • supérieur au seuil d’intervention : le résultat est non conforme.

GRENeRA - mise à jour : mars 2020