150 ans d'excellence au service de notre terre

* L'asbl "CEPICOP" (Centre Pilote Céréales Oléo-Protéagineux ), est une asbl subventionnée par la Direction Générale de l'agriculture de la Région Wallonne et regroupant les activités de 4 partenaires actifs dans l'encadrement des agriculteurs au niveau des céréales, des oléagineux et des protéagineux. En savoir plus .

Objectifs généraux des recherches proposées

Ce projet de recherche appliquée et de développement a pour but d'aider les producteurs de céréales et leurs partenaires de la filière céréales à progresser dans leur domaine d'activité et à orienter leurs productions dans le sens d'une qualité totale (à la fois technologique, sanitaire, environnementale et économique).

L'optimisation de l'usage des intrants tels que les variétés, les fertilisants et les produits phytosanitaires en cultures de céréales permet de concilier la recherche de la productivité avec celle d'une qualité accrue des produits (meilleurs paramètres technologiques, limitation des résidus de produits phytopharmaceutiques mais aussi des mycotoxines) ainsi que le respect de l'environnement (meilleure récupération de l'azote présent dans le sol et des engrais azotés apportés aux cultures, limitation des traitements inappropriés ou superflus, participation à l'entretien des teneurs en matière organique des sols, …).

Les avancées scientifiques et technologiques observées dans le secteur des céréales continuent à être nombreuses, significatives et régulières.  Elles peuvent être observées dans le domaine variétal (rendement, caractéristiques technologiques, tolérance vis-à-vis des maladies), dans l'adéquation des apports azotés en relation avec les besoins réels de la culture, dans la connaissance du développement de certaines maladies cryptogamiques et dans l'efficacité des traitements.

Description des recherches sur froment et escourgeon

L'accent est mis sur la nécessité de réduire les coûts de production tout en continuant à offrir à l'agriculteur la possibilité de choisir entre plusieurs modes de conduite des cultures en fonction des caractéristiques de son exploitation, de ses disponibilités et de ses besoins.

Par exemple, une production importante de paille peut s'avérer primordiale dans une exploitation axée sur la production bovine, mais gênante pour un agriculteur qui hache ses pailles et pratique le non-labour.  De même, pour la protection des cultures, si certains céréaliers ont le temps de mettre en oeuvre une protection de leurs cultures basée sur des observations répétées et des interventions techniquement très pointues, d'autres agriculteurs, privilégiant d'autres spéculations, ont besoin de modalités de protection plus simples mais restant efficaces et sures.

Les mesures, observations et évaluations porteront sur l'évolution de l'état végétatif et sanitaire des cultures, sur les rendements agronomiques (y compris de la paille) et économiques, sur les différents aspects de la qualité des récoltes et le cas échéant sur les risques environnementaux.

Le programme d'expérimentation s'articule autour quatre axes : variétés, fertilisation azotée, protection phytosanitaire et réduction du nombre de passages dans la culture.   Il privilégie les essais à variables multiples où pourront être étudiées les interactions éventuelles entre les modalités culturales.

L'axe « suivi de l'évolution variétale » a pour objectifs :

•  Actualiser les listes de variétés recommandées qui peuvent être cultivées avec un minimum d'intrants. Elles seront donc tolérantes aux complexes de maladies fongiques et à la verse et adaptées à nos conditions culturales.

•  Montrer à l'agriculteur qu'il peut, en choisissant ce type de variété, obtenir un niveau de production satisfaisant tout en se préparant à la mise en œuvre de la directive 91/414 révisée.

•  Identifier, parmi la gamme disponible, des variétés offrant des qualités technologiques recherchées par les industriels et établir pour ces variétés des itinéraires culturaux adaptés.

L'axe « fertilisation azotée » vise à:

•  Ajuster au mieux la fumure azotée aux besoins de la culture reste primordial dans le cadre d'une agriculture raisonnée où il faut assurer un rendement agronomique et économique mais aussi une qualité du produit et des reliquats azotés les plus faibles possibles.

•  Ajuster au mieux signifie non seulement adapter au mieux la dose mais aussi étudier les fractionnements de cette dose qui sont le plus en adéquation avec les besoins de la culture.

•  Au vu des coûts élevés de l'azote minéral et de l'énergie, beaucoup d'agriculteurs sont à la recherche d'autres sources d'azote. Le PIC essaye de mieux comprendre la réponse que peut avoir le froment aux fumures organiques.

•  Une piste à explorer dans ce cadre est sans nul doute la réinsertion dans la rotation de protéagineux et de légumineuses permettant de diminuer l'emploi des engrais azotés. Ces plantes fixatrices d'azote atmosphérique peuvent être, bien évidemment, cultivées seules, mais aussi en association avec des céréales. Une expérimentation en froment sera consacrée à ces associations.

Ces recherches sont menées en collaboration étroite avec le Département « Agriculture et Milieux Naturels » du C.R.A-W. : expérimentation avec des fumures contenant de l'azote 15N  et analyses des profils de sol en azote.

L'axe « protection phytosanitaire » comprendra  les volets : lutte contre les maladies, désherbage et renforcement de la résistance à la verse.
Cet axe s'attachera à :

•  Etablir des schémas de protection:

•  qui préparent l'agriculteur à la mise en œuvre de la directive 91/414 révisée ;

•  qui préservent l'efficacité des substances actives restantes (phénomènes de résistance de plus en plus fréquents);

•  qui préservent l'environnement par une réduction de la quantité de matière active utilisée.

•  Développer des systèmes de luttes intégrées privilégiant au maximum les moyens culturaux préventifs (variété tolérante, labour, gestion de la fumure azotée…). Ces systèmes seront basés sur une meilleure connaissance du développement des champignons (augmentation de la fréquence des rouilles et de la fusariose), insectes et adventices mais aussi sur une parfaite connaissance des comportements des variétés (verse et maladies). Les interactions entre ces paramètres ainsi qu'avec la date de semis, la fumure azotée et le travail du sol sont les clés de réussite d'une bonne gestion des cultures.

•  Cibler au mieux les situations à risques qui nécessitent une intervention phytosanitaire et cela principalement au niveau de l'utilisation des régulateurs de croissance.

Ces recherches sont menées en collaboration étroite avec le Département « Sciences du Vivant» du C.R.A.-W

L'axe « réduction du nombre de passages dans la culture » vise à:

•  Etablir des stratégies de gestion des cultures (protection et nutrition azotée) qui permettent les regroupements d'interventions et donc de réduire le nombre de passages dans la culture et la consommation de carburant.

La Vulgarisation

La vulgarisation des résultats ainsi que les conseils aux agriculteurs et aux autres membres de la filière se feront :

•  En partenariat avec le CRA-W et GxABT, par le canal des deux éditions annuelles du « Livre blanc » et des journées d'étude de février   et de septembre qui y sont liées ; celles-ci sont largement plébiscitées par tous les acteurs des filières céréales ;

•  Par des visites organisées de champs d'essais en juin  ;

•  Par les très nombreuses consultations téléphoniques ;

•  Par les conférences et réunions de discussions  organisées par des Ceta ou comices.

par le site Internet de l'unité de Phytotechnie sur lequel les textes des Livres blancs peuvent être consultés en ligne.Le livre blanc

Cadre de travail

Fortes de leur expérience reconnue dans le domaine, l'équipe prévue dans ce projet et l'Unité de Phytotechnie met en place les expérimentations nécessaires à l'étude et à la mise au point d'itinéraires techniques raisonnés en fonction des situations propres à chaque exploitation et même à chaque parcelle et susceptibles de répondre aux cahiers des charges des différentes productions de blé et d'orge.

Les essais, menés en petites parcelles avec répétitions, seront principalement installés sur la plate-forme expérimentale de Lonzée (Gembloux). 

Les études sont menées en collaboration avec les partenaires habituels de recherche (les Unités de Zootechnie et de Technologie agroalimentaire de GxABT, les Départements « Agriculture et Milieux Naturels », « Sciences du Vivant » et «  Valorisation des Productions » du C.R.A.W. de Gembloux, Unité de phytopathologie de GxABT. de l'U.C.L. …), avec les asbl « Promotion de l'orge de brasserie », « Objectif qualité », « Réquasud », « Grenera », « CADCO » ainsi qu'avec les différents acteurs de la filière (groupements d'agriculteurs, négociants, transformateurs)

 

Services rendus et proposés

Comme par le passé pour ses différents partenaires, l'Unité de Phytotechnie et l'équipe de recherches sont disposés à mettre des parcelles d'essais à disposition d'autres équipes de recherche désireuses d'y effectuer des observations complémentaires ; le cas échéant le savoir-faire de l'équipe pourra être mis à profit pour installer et gérer sur la plate forme expérimentale des essais spécifiques ou des parcelles cultivées selon des modalités culturales particulières répondant aux besoins de leur recherche .

Une collaboration étroite existe depuis longtemps entre les partenaires du CePiCOP: l'équipe de recherche à charge de la partie « Céréales » du projet apporte  son concours à la gestion technique des essais de l'asbl « Promotion de l'Orge de Brasserie » pour l'expérimentation sur orge de brasserie  ainsi qu'à ceux de l'asbl APPO sur cultures oléagineuses et protéagineuses.  Ces deux asbl ne disposent pas de main d'œuvre suffisante pour effectuer seules la mise en place de leurs parcelles de développement et de démonstration.

Les expérimentations mises en place sur le site de Lonzée sont indispensables à la réalisation des observations diverses nécessaires à la rédaction des communiqués et avertissements du CADCO , notamment en ce qui concerne le suivi phytotechnique pour lequel l'Unité de Phytotechnie assure la coordination scientifique.