Lin de printemps
Essais Gembloux 200
6
 

 

Date de semis : 7 avril 2006
Densité de semis : 650 graines/m²
Précédent : Froment d’hiver

 

L’objectif principal de l’essai est de comparer 20 variétés de lin oléagineux de printemps principalement sur le plan de la productivité et de la précocité pour définir la ou les variétés les mieux adaptées aux conditions wallonnes en terme de rendement et de facilité de récolte. Par rapport aux essais de 2005, des variétés anglaises, des variétés à graines jaunes et en cours d’inscription ont été ajoutées, de manière à élargir la variabilité génétique.

A cause d’un printemps très tardif, le semis n’a pu être envisagé qu’à partir du 4-5 avril. Craignant de devoir semer en dehors de la période optimale, nous avons été contraints de forcer l’implantation des essais malgré des conditions de ressuyage du sol insuffisantes. Le semis a été réalisé à la fin d’une semaine relativement sèche suivant un week-end très pluvieux (31 mm). Le jour du semis, les premiers signes de ressuyage apparaissaient tout de même au niveau des labours d’hiver.

En raison des faibles quantités de semences disponibles pour certaines variétés, l’essai a dû être implanté à l’aide du semoir de précision Hege 80. Après une prise en main rapide, l’utilisation du semoir a conduit à quelques soucis pour l’implantation de l’essai. Tout d’abord, les disques du semoir se sont trop enterrés, conduisant à une profondeur de semis excessive. Le ressuyage insuffisant du sol n’ayant pas permis d’utiliser la croskillette à l’arrière de la herse rotative, le manque de fermeté du lit de semences n’a pas favorisé un bon contrôle de la profondeur. De plus, le contrôle au champ n’est pas évident car il est difficile de retrouver les graines de lin une fois semées. La levée a été très mauvaise, et la profondeur de semis excessive est certainement la cause principale de ce mauvais départ de la culture

Malgré ces problèmes à l’implantation, les variétés ont pu être comparées les unes aux autres en terme de précocité, hauteur, résistance à la verse, etc. Au niveau des rendements, il faut évidemment prendre ces résultats de manière prudente car ceux-ci ne sont pas représentatifs du réel potentiel génétique des variétés compte tenu des densités de plantes anormalement faibles.

Le rendement moyen des témoins de l’essai (Récital et Eole) s’élève à 23,4 q/ha. Statistiquement, les différences de productivité entre les variétés sont hautement significatives (p < 0,01). Toutefois, le coefficient de variation de l’essai est assez élevé (18,6 %) ce qui indique une variabilité importante dans l’essai. Quelques variétés donnent des résultats relativement bons et approchent les 30 q/ha. Ainsi, Récital et Lirina sont deux produits qui se retrouvent en haut du classement et qui avaient déjà conduits aux meilleurs résultats en 2005. Par contre, les variétés plus anciennes et précoces comme Jupiter et Mikaël semblent dépassées dans les conditions de ces deux dernières années.

Au niveau de la sensibilité à la verse, il n’y a pas vraiment eu de verse suffisante pour effectuer une cotation qui permettrait de différencier les variétés dans le cadre de cet essai. Les parcelles limitées en largeur (1,5 mètre) et des densités en plantes plus faibles ne favorisent évidemment pas l’apparition de verse.

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