Scalbert M., Stiernon Q., Franceschini S., Vermeulen C., Brostaux Y., Ngwet R., Doucet J.-L. [2023] From the simulation of forest plantation dynamics to the quantification of bark‑stripping damage by ungulates. Forest Ecology and Management 541. doi:10.1016/j.foreco.2023.120910

Abstract:
[en] In the literature, roads are often considered to be barriers for large vertebrates. In central Africa, the creation of roads and skid trails by logging operations leads to changes in the structure of forest landscapes that could influence wildlife movements. To assess the use of logging roads by six emblematic species of the central African forests, we conducted a camera trap (CT) survey on three types of tracks (secondary roads, skid trails, and elephant paths as control) in a logging concession of south-eastern Cameroon. The relative abundance indices (RAI) of each species derived from the CT data were used in a mixed linear model to test the effects of four factors (type of track; time: day vs. night; gregariousness: alone vs. group; and time after logging: less than one year vs. between one and two years). The results showed no preference for any type of track for gorillas (Gorilla gorilla) and chimpanzees (Pan troglodytes). In contrast, significantly higher RAI on secondary roads were observed for buffalos (Syncerus caffer), forest elephants (Loxodonta cyclotis), and bongos (Tragelaphus eurycerus). For the last two, the difference was only significant if they were detected in the most recently logged areas, at night (for elephants), or alone (for bongos). We could not test for leopard (Panthera pardus) as we captured only two events. Although none of the species appear to avoid roads and skid trails, nor do they perceive them as a barrier, further studies should be conducted to increase sampling efforts over time and space to consider seasonality, vegetation growth after logging, geographical variability, and other anthropogenic influence. However, these first results reveal the importance of closing roads after logging to limit encounters between wildlife and humans and highlight the relevance of characterizing roads (type of road, width, surfacing, and canopy structure over the road) when studying their impact on wildlife.


[fr] Dans la littérature, les routes sont souvent considérées comme des barrières pour les grands vertébrés. En Afrique centrale, la création de routes et de pistes de débardage par l’exploitation forestière entraîne des changements dans la structure des paysages forestiers qui pourraient influencer les déplacements de la faune. Afin d’évaluer l’utilisation des routes et pistes d’exploitation par six espèces emblématiques des forêts d’Afrique centrale, nous avons installé des pièges photographiques (PP) sur trois types de pistes (routes secondaires, pistes de débardage et pistes d’éléphants comme contrôle) dans une concession forestière du sud-est du Cameroun. Les indices d’abondance relative (RAI) de chaque espèce dérivés des données des PP ont été utilisés dans un modèle linéaire mixte pour tester les effets de quatre facteurs (type de piste; heure: jour vs nuit; grégarité: seul vs groupe; et temps après l’exploitation forestière: moins d’un an vs entre un et deux ans). Les résultats n’ont montré aucune préférence pour un type de piste donné chez les gorilles (Gorilla gorilla) et les chimpanzés (Pan troglodytes). En revanche, des RAI significativement plus élevés sur les routes secondaires ont été observés pour les buffles (Syncerus caffer), les éléphants de forêt (Loxodonta cyclotis) et les bongos (Tragelaphus eurycerus). Pour les deux derniers, la différence n’était significative que s’ils étaient détectés dans les zones les plus récemment exploitées, la nuit (pour les éléphants) ou seuls (pour les bongos). Nous n’avons pas pu tester pour le léopard (Panthera pardus) car nous n’avons enregistré que deux événements pour cette espèce. Bien qu’aucune des espèces ne semble éviter les routes et les pistes de débardage, ni les percevoir comme une barrière, d’autres études devraient être menées pour augmenter l’effort d’échantillonnage dans le temps et l’espace afin de prendre en compte la saisonnalité, la croissance de la végétation après l’exploitation forestière, la variabilité géographique et d’autres influences anthropogéniques. Cependant, ces premiers résultats révèlent l’importance de la fermeture des routes après l’exploitation forestière pour limiter les rencontres entre la faune et l’homme et soulignent la pertinence de caractériser les routes (type de route, largeur, revêtement et structure de la canopée au-dessus de la route) lors de l’étude de leur impact sur la faune.