Peltier et al._BFT_321_67-79_Assisted natural regeneration in slash-and-burn agriculture_PR2015

Peltier R., Dubiez E., Diowo S., Gigaud M., Marien J.N., Marquant B., Peroches A., Proces P., Vermeulen C.

[2014] Assisted natural regeneration in slash-and-burn agriculture: Results in the Democratic Republic of the Congo. Bois et Forêts des Tropiques 321(3), 67-79

La majorité des impacts anthropiques sur les forêts tropicales naturelles en Afrique centrale est liée à l’agriculture itinérante et à l’extraction du bois de feu en zone périurbaine. Cela est en particulier le cas autour de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). C’est pourquoi, en 2010, la Régénération naturelle assistée (RNA) a été adaptée et testée par le Projet Makala dans le bassin d’approvisionnement en bois de feu de cette ville, pour améliorer les systèmes de culture sur abattis-brûlis et contribuer à l’enrichissement des jachères forestières. Avant la défriche, des arbres utiles sont sélectionnés pour être protégés. Puis, pendant la période de culture, la germination et la multiplication par rejets de souche et drageons des espèces forestières locales préexistantes sont favorisées par des pratiques de sarclages sélectifs, d’éclaircies et d’élagages. Le suivi de ces tests montre une faible survie des vieux arbres conservés lors du défrichement pour les cultures, en raison de la difficulté de contrôle des feux lors du brûlis, ce qui limite l’applicabilité de cette technique à la périphérie des parcelles, sous forme d’enrichissement progressif de haies bocagères. Par contre, à l’intérieur des parcelles, les rejets de souche exploités et les drageons des espèces forestières naturelles, protégés par RNA au moment des sarclages, ont montré une croissance rapide qui permet, à faible coût, d’installer rapidement une jachère ligneuse. En 2014, trois ans et demi après le brûlis, ces jachères ont une biodiversité et une biomasse supérieures à celles des jachères non gérées par RNA. Une meilleure productivité en charbon et en produit agricole ainsi qu’une réduction de la savanisation des espaces forestiers sont espérées. Cependant, l’acceptation sociale, qui est un facteur critique pour la diffusion d’une telle innovation à grande échelle, reste à étudier, en relation avec l’évolution possible des droits fonciers traditionnels et modernes.

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