L’entomologie forensique est une discipline peu connue mais en plein essor qui attise la curiosité de nombreuses personnes, en témoigne l’incroyable engouement du public pour les séries télévisées telles que les Experts et autres CSI. Cependant, l’idée d’utiliser les insectes en criminalistique n’est pas neuve, déjà en 1894, Mégnin nous parlait de la « faune des cadavres ». Le laboratoire d’Entomologie fonctionnelle et évolutive développe une nouvelle approche pour caractériser cet écosystème particulier qu’est le cadavre en recourant aux outils de l’écologie chimique.

Sans titreForte de plusieurs années d’expérience dans le domaine de l’écologie chimique, le laboratoire d’Entomologie fonctionnelle et évolutive a transposé les techniques chémo-écologiques aux sciences forensiques et plus particulièrement à la compréhension des interactions au sein d’un écosystème particulier : le cadavre. En effet, la communication chimique est le principal mode d’interaction des grands groupes d’animaux incluant les insectes. Ceux-ci perçoivent les odeurs principalement grâce à leurs antennes, véritables bio-détecteurs de molécules volatiles. Le corps, en se décomposant, va émettre des odeurs attractives pour une entomofaune particulière : la faune des cadavres.

En parallèle des ces études chémo-écologiques, le laboratoire d’Entomologie fonctionnelle et évolutive continue de caractériser la cohorte d’insectes associés aux cadavres. Dernier sujet en date, la datation de la mort de sanglier atteint de la peste porcine africaine via l’étude de l’entomofaune associée a ces cadavres.

En savoir plus : Le Journal des Ingénieurs numéro 128 (2010); The Odor of death: An Overview of Current Knowledge on Characterization and Applications (2017)