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Recherche
Caractérisation du profil odorant des cadavres humains en décomposition
La recherche de corps humains en décomposition est un défi que doit relever quotidiennement les forces de l’ordre du monde entier. La présence d’unités spécialisées, telles que le DVI (Disaster Victim Identification) ou l’unité d’appui canin (chiens de recherche de restes humains ; HRD), est donc essentielle. Cependant, le manque de connaissances des composés volatils cadavériques émis par un corps humain en décomposition rend la tâche, de ces unités, compliquée.
Lors de la décomposition d’un corps, des composés organiques volatils sont émis. Plusieurs études ont cherché à caractériser les profils odorant libérés par des animaux (cochons, rats …) en décomposition. Néanmoins, très peu d’études se sont intéressées aux composés émis par un corps humain en décomposition. Ces composés odorants servent par exemple d’attracteurs pour les insectes nécrophages ainsi que pour les charognards. Ces derniers ne sont, néanmoins, pas les seuls à pouvoir identifier ces composés.
De par son olfaction très sensible, le chien est très vite devenu un outil indispensable lors de la recherche de cadavres. Ces chiens doivent, pour ce faire, suivre un conditionnement destiné à leur apprendre à signaler la présence d’un corps. Les maîtres-chiens utilisent donc un matériel d’entrainement imbibé d’odeurs cadavériques. Ils collectent du tissu biologique qu’ils laissent se décomposer afin de récupérer les odeurs dégagées sur des compresses. Cependant, cette technique engendre une diminution des performances chez les chiens dues à une importante variabilité au sein des molécules présentes. Des kits d’entrainement sont aussi disponibles sur le marché mais ces derniers n’émettent aucun composé issu de la décomposition d’un corps.
Ce projet vise donc la caractérisation du profil en composés organiques volatils libérés par un corps humain en décomposition, avec comme finalité l’élaboration d’un mélange de synthèses destiné à l’entrainement des chiens de recherche de restes humains.
Publications
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in Entomologia Generalis (2019), 39(1),
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in Physiological Entomology (2018)
