Dermanyssus gallinae (De Geer 1778), appelé communément le pou rouge de la volaille (PRM en anglais), est considéré comme l’ectoparasite le plus néfaste dans les poulaillers en Europe. Cette espèce se nourrit de sang de poules pondeuses, mais passe la plupart de son temps cachée dans des interstices et recoins autour du nid des volailles. Afin de contrôler les populations de cet acarien dans les poulaillers, des pesticides synthétiques sont couramment utilisés. Cependant, la présence de résidus nocifs dans les œufs (à la base de la crise du fipronil) et la chair des poules ainsi que la résistance croissante des PRMs à certains acaricides sont des préoccupations de plus en plus présentes dans notre société. Des alternatives aux acaricides chimiques sont actuellement explorées, comme les vaccins, le contrôle biologique, le contrôle physique ainsi que le contrôle utilisant des composés sémiochimiques basé sur l’écologie chimique de D. gallinae.
La review publiée par la doctorante Gay Marie se concentre sur les différents composés organiques volatiles (COVs) identifiés chez D. gallinae et d’autres espèces d’acariens qui ont été découverts pour les contrôler. Les phéromones (phéromone d’aggrégation, phéromone sexuelle et phéromone d’alarme) ainsi que les kairomones conduisant à un comportement attractif de D. gallinae et d’autres acariens sont présentées, puis des COVs provenant d’huiles essentielles et d’extraits de plantes ayant des propriétés répulsives sont également explorés. Enfin, des stratagèmes utilisant des COVs contre D. gallinae sur le terrain sont décrits, ainsi que d’autres dispositifs testés sur d’autres acariens sont mentionnés comme de futures pistes pour le contrôle de D. gallinae.