
De g. à dr. : Félicien Munungakatebe, Wael Ben Hmouda, Benoît Stalport, Gilles Stouvenakers et Mathilde Eck
On les imagine encore trop souvent derrière des microscopes ou plongés dans la rédaction de leur thèse ou articles scientifiques. Or, nos chercheurs sont aussi des femmes et des hommes de terrain, dont les tabliers ne restent pas souvent blancs. Ils revisitent également les méthodes culturales en mode 2.0, à savoir avec juste ce qu’il faut de nouvelle technologie.
Coup de projecteur sur leurs recherches en matière de cultures hors sol, qui a terme font avancer la science, mais aussi la vie :
- Se partageant entre Lubumbashi et Gembloux, Félicien Munungakatebe étudie les modes de productions innovants pour faire pousser des légumes sains dans les sols du Haut-Katanga, très contaminés par des métaux lourds. Il se penche également sur la valorisation des crottes de chèvre et fientes de poule en hydroponie maraîchère. Des travaux qui devraient ainsi répondre à la double question de l’autonomie alimentaire et de la qualité des aliments, le tout avec un moindre impact environnemental. Ses découvertes concerneront les pays du Nord comme du Sud.
- Wael Ben Hmouda mène des recherches sur une plante médicinale : euphorbia peplus. Il s’agit pour lui d’identifier les méthodes culturales hydroponiques indoor les plus propices à la production à grande échelle de cette plante aux propriétés anti-cancéreuses. Cette étude s’intègre dans un projet plus vaste, OptiBiomasse
- Dans le cadre du projet Smart Aquaponics , Benoît Stalport a développé un modèle mathématique aquaponique, qui va permettre de faire notamment des prévisions de rendements de ces cultures hors sol. Intégré dans une application mobile, ce modèle permettra donc aux usagers de gérer leur système aquaponique de façon optimale. Et ceci que l’on soit geek ou un peu moins. L’aquaponie devient ainsi accessible au plus grand nombre, et ce, du particulier aux entreprises, en passant par l’HoReCa, les écoles ou encore le monde associatif.
- Le Pythium aphanidermatum, agent de la pourriture racinaire des laitues, est redoutable dans les systèmes aquaponiques. Gilles Stouvenakers, assistant à Gembloux, a pour mission d’isoler et de tester les micro-organismes capables de protéger l’eau aquaponique de cet indésirable. Il œuvre donc à la bioprotection en aquaponie. Environ 115 souches bactériennes et fongiques, appartenant à 48 espèces différentes, ont été identifiées comme potentiellement bénéfiques à ce type de culture hors sol.
- A ses côtés, Mathilde Eck, aspirante FNRS, s’intéresse elle aussi aux micro-organismes présents dans les systèmes aquaponiques, ceci afin d’améliorer tant les cycles des nutriments que le fonctionnement des systèmes. Toujours de l’aquaponie donc, mais il s’agit cette fois de bionutrition. Ses recherches sur les souches bactériennes potentiellement bénéfiques pour la croissance des laitues lui valent déjà d’être souvent sollicitée pour des webinaires à l’international.
Ces projets inspirants peuvent être menés à bien grâce au soutien de ces institutions de renom :
ARES – Commission européenne – En Mieux – FEDER – FNRS – Gembloux Agro-Bio Tech ULiège – Interreg France-Wallonie-Vlaanderen – Provinces de Flandre occidentale et orientale – Région Wallonne.