Les forêts jouent un rôle essentiel dans la fourniture de multiples biens et services (i.e. services écosystémiques, SE) comme la production de bois, les activités de loisirs, le contrôle biologique, la qualité de l’eau et la séquestration des gaz à effet de serre. Or, face aux changements globaux, une pression grandissante s’exerce sur les forêts et met en péril leur fonctionnement et les SE qu’elles rendent. De plus, les implications de ces changements sur les écosystèmes forestiers et leurs services sont incertaines. Enfin, la demande sociétale envers ces SE est croissante.

Pour répondre à ces défis socio-écologiques, l’incorporation de la résilience dans la gestion forestière semble primordiale. L’analyse de la résilience permet d’apporter une nouvelle compréhension sur la manière dont les êtres humains et la nature interagissent, s’adaptent et s’impactent l’un, l’autre dans le changement.
L’objectif général de cette recherche est d’étudier la résilience socio-écologique des forêts face à différentes stratégies de gestion forestière.

Pour répondre à cet objectif, une évaluation intégrée des SE est réalisée. Ce type d’évaluation prône une prise en compte des multiples valeurs accordées aux SE. Il s’insère dans le modèle DPSIR selon le schéma présenté à la figure 1.

illust_doct_Laura MaebeFigure 1. Intégration de l’approche des services écosystémiques et de son évaluation intégrée dans le modèle DPSIR © Wal-ES.

Au sein de ce schéma, ce projet de recherche s’intéresse plus particulièrement à (1) évaluer la capacité de l’écosystème à fournir les SE (résilience écologique), (2) évaluer la demande et la satisfaction des acteurs vis-à-vis de l’offre en SE (résilience sociale) et (3) analyser les interactions entre les composantes écologiques et sociales des SE (résilience socio-écologique). Ces évaluations sont effectuées sur base de la situation actuelle et des futurs potentiels.

Cette démarche est appliquée à deux cas d’étude contrastés, l’un en contexte ardennais (Ardenne Grande Région) et l’autre en contexte péri-urbain (forêt de la région de Charleroi).

Enfin, au regard de l’ensemble de ces résultats, des recommandations pratiques visant à améliorer la résilience socio-écologique des forêts pourront être co-construites avec les gestionnaires forestiers.

Personne de contact : Laura Maebe (Assistante – PhD Student)